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Nikol Pachinian : « Il n’y a plus de passe-droits et de privilèges en Arménie »

En visite officielle à Paris, le premier ministre arménien, élu en mai, s’est engagé dans une lutte implacable contre la corruption.

Propos recueillis par  et

Publié le 15 septembre 2018 à 09h51, modifié le 17 septembre 2018 à 09h18

Temps de Lecture 4 min.

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Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, le 14 septembre à Paris.

Leader de la « révolution de velours » qui a secoué l’Arménie en avril-mai 2018, le premier ministre Nikol Pachinian était à Paris, vendredi 14 septembre, pour y rencontrer Emmanuel Macron. Le président français se rendra quant à lui à Erevan le 10 octobre, pour une visite officielle durant laquelle il participera au Sommet de la francophonie qui se tiendra cette année dans la capitale arménienne.

Quatre mois après votre arrivée au pouvoir, qu’avez-vous déjà réussi à changer en Arménie ?

La presse, aujourd’hui, est plus libre que jamais. Pour la première fois dans l’histoire de notre IIIe République (depuis 1991), il n’y a plus de passe-droits ni de privilèges. Nous menons une lutte sans précédent contre la corruption et contre l’économie souterraine. Il n’y a plus de monopoles économiques. Le 23 septembre se tiendront dans la capitale Erevan des élections municipales qui seront les plus libres de son histoire. A la différence des autres révolutions – du moins de celles que je connais –, la nôtre n’a pas été suivie par une chute de l’économie. Au contraire, les indices sont plutôt dans le vert, les capitaux rentrent dans le pays, le prix de l’immobilier monte, les dépôts augmentent dans les banques. Nous avons réussi à mettre sur pied un nouveau système de gouvernance populaire démocratique directe.

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Vous avez été élu par le Parlement sous la pression de la population, mais il reste dominé par les députés de l’ancien pouvoir de Serge Sarkissian. Est-ce tenable ?

Quand j’ai été élu premier ministre par le Parlement, je ne pouvais a priori compter que sur quatre voix, dont la mienne. Mais l’ancien régime a dû céder. Les Arméniens n’ont aucune confiance en ce Parlement, c’est un réel point noir de notre réalité politique. Mais il faut voir la situation dans sa dynamique. Vingt jours après mon élection, le Parlement a voté un programme de gouvernement spécifiant que des élections parlementaires anticipées devaient se tenir dans l’année. Cette décision doit être mise en œuvre et si le Parlement revient sur son engagement, la population se révoltera à nouveau. Nos opposants pensaient que notre popularité s’éroderait au fil des mois. Certains de nos partisans voulaient aussi que nous organisions le scrutin au plus vite. Les Arméniens peuvent voir ce que nous faisons et le temps joue en notre faveur.

Depuis votre arrivée au pouvoir, vous avez rencontré trois fois le président Vladimir Poutine. L’Arménie peut-elle mener une politique pleinement indépendante par rapport à son allié russe ?

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