“Réfléchissons ensemble aux moyens d’armer les habitants des villages frontaliers [de l’Azerbaïdjan], de sorte que chaque homme puisse avoir une arme à la maison”, proposait en décembre dernier Guévorg Parsian, maire de Kapan, dans le Siounik (région méridionale de l’Arménie), à l’opposition parlementaire arménienne, rapportait alors le site ArmenPress.

Après la défaite des Arméniens face à l’alliance turco-azerbaïdjanaise dans la deuxième guerre du Haut-Karabakh (27 septembre-10 novembre 2020), et la récupération par Bakou des deux tiers de la région, les frontières étatiques entre les deux pays se sont allongées, et les problèmes s’amoncellent sur les frontières orientales et méridionales de l’Arménie.

Avant septembre 2020, 38 villages des régions d’Ararat, Guegharkounik, Vaiots Dzor et Tavouch avaient le statut de localité frontalière. “Désormais, 39 villages supplémentaires dans les régions de Siounik et Guegharkounik se sont ajoutés à cette liste, la portant à 77 villages réunis au sein de 23 communautés locales”, explique Grant Mikaelian, expert de l’Institut du Caucase à Erevan, dans un entretien avec le site Spoutnik Armenia.

Le processus de définition des frontières entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, non achevé après la dissolution de l’Union soviétique en 1991, est en cours et semble à l’avantage de Bakou, qui ne cache pas ses appétits territoriaux enjambant les frontières de l’Azerbaïdjan.

“Les villageois arméniens protestent et ré