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Paix froide

Haut-Karabakh : un cessez-le-feu qui chamboule les rapports de force

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L’accord signé lundi soir à Moscou prévoit que l’Arménie rende à l’Azerbaïdjan la plupart des territoires conquis pendant la guerre de 1991-1994. Des forces russes s’installent dans ce qu’il subsiste du Haut-Karabakh.
par Nelly Didelot
publié le 10 novembre 2020 à 18h12
(mis à jour le 15 décembre 2022 à 19h27)

Les canons se sont tus dans le Haut-Karabakh. Tard lundi soir, un accord signé à Moscou par l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie a mis fin aux combats qui faisaient rage depuis le 27 septembre. Un cessez-le-feu payé au prix fort par l’Arménie et la République autoproclamée du Haut-Karabakh, tant le document entérine la victoire militaire azerbaïdjanaise. Pour Moscou aussi, l’opération est réussie. Après des semaines d’attentisme, c’est elle seule qui met fin aux hostilités, sans passer par le groupe de Minsk chargé de la médiation du conflit, qu’elle préside avec les Etats-Unis et la France, et ce sont ses soldats qui sont chargés dès mardi de maintenir la paix dans la région.

Que prévoit l’accord ?

L'Azerbaïdjan restera maître des territoires que son armée a conquis depuis la fin du mois de septembre. Majoritairement situées au sud du Haut-Karabakh le long de la frontière iranienne, ces régions représentent quatre des sept districts peuplés d'Azéris que l'Arménie et l'autoproclamée République du Haut-Karabakh avaient pris à l'Azerbaïdjan lors de la première guerre dans la région entre 1991-1994.

L'objectif était alors de créer une zone tampon autour du Haut-Karabakh proprement dit, au peuplement arménien. Bakou doit récupérer d'ici

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