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Poutine s’affiche en médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Le chef du Kremlin a accueilli des pourparlers de paix jeudi, à Moscou, entre les dirigeants des deux pays du Caucase. Aucun accord n’a émergé à l’issue de la rencontre.

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Publié le 26 mai 2023 à 11h00, modifié le 26 mai 2023 à 17h42

Temps de Lecture 3 min.

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Le président russe Vladimir Poutine participe à une réunion trilatérale avec le premier ministre arménien,  Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, au Kremlin à Moscou, le 25 mai 2023.

Après des entretiens à Washington et Bruxelles, Nikol Pachinian, le premier ministre arménien, et Ilham Aliev, le président de la République azerbaïdjanaise, se sont rencontrés jeudi 25 mai, à Moscou, sous l’égide de Vladimir Poutine, pour tenter d’avancer sur les négociations de paix entre ces deux nations du Caucase du Sud, en conflit sur l’enclave disputée du Haut-Karabakh. Les discussions se sont concentrées sur la restauration des transports entre les deux pays. Le chef du Kremlin a affirmé que les divergences entre Bakou et Erevan sur la question étaient « purement techniques » et « surmontables ». M. Pachinian, a déclaré que les deux parties « progressent bien dans la normalisation de leurs relations, sur la base de la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale ». Aucun accord n’a été signalé à l’issue de la rencontre.

Avec cette réunion, la Russie, affaiblie par la guerre en Ukraine, entend montrer qu’elle conserve son influence dans la région et ne compte pas laisser à la manœuvre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), très investis dans des initiatives parallèles pour parvenir à un accord. « Le plus surprenant, c’est la convergence accidentelle entre les Occidentaux et la Russie [sur ce dossier], malgré la guerre en Ukraine, relève Richard Giragosian, directeur du centre de recherche Regional Studies Center, à Erevan. Mais Moscou a bel et bien perdu l’initiative diplomatique, et ni l’Arménie ni l’Azerbaïdjan ne veulent donner une victoire à Poutine. »

L’Arménie, alliée traditionnelle de la Russie, est particulièrement remontée contre Moscou, à qui elle reproche sa passivité face aux attaques répétées de Bakou. Avant la rencontre, M. Pachinian a de nouveau évoqué, lundi, la possibilité que son pays se retire de l’Organisation du traité de sécurité collective, une alliance militaire dominée par Moscou.

Contexte tendu

Des membres du gouvernement arménien et azerbaïdjanais s’étaient déjà réunis, début mai, à Washington. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait estimé qu’un accord de paix était « en vue ». Le 14 mai, les pourparlers se sont poursuivis à Bruxelles – au plus haut niveau –, sous l’égide de l’UE. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a fait état de « progrès ». Une nouvelle rencontre est attendue le 1er juin, à Chisinau (Moldavie), entre M. Pachinian et M. Aliev, sous la médiation d’Emmanuel Macron, du chancelier allemand Olaf Scholz et de Charles Michel.

Ces multiples pourparlers interviennent dans un contexte tendu entre les deux pays, qui se sont livrés une nouvelle guerre, à l’automne 2020, dans l’enclave disputée du Haut-Karabakh, peuplée en majorité d’Arméniens. Le cessez-le-feu, signé le 9 novembre 2020 sous la tutelle de Moscou mais régulièrement violé, a scellé la défaite écrasante de l’Arménie et acté le déploiement de quelque 2 000 soldats russes de maintien de la paix dans la région. Depuis mai 2021, le conflit s’est étendu à l’intérieur de l’Arménie elle-même, avec des affrontements réguliers à la frontière, même si la présence, depuis février, d’une mission civile de l’UE en Arménie a permis de ramener un peu de stabilité. Les troupes azerbaïdjanaises mènent régulièrement des incursions sur le territoire arménien, dont elles occupent désormais plus de 50 kilomètres carrés.

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