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Guerre en Ukraine : l’OTAN muscle ses positions sur le flanc est de l’Europe

De nouveaux moyens militaires « défensifs » ont été déployés par l’Alliance atlantique ces dernières semaines afin de « réassurer » les pays proches des frontières russe et ukrainienne.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et

Publié le 09 mars 2022 à 11h53, modifié le 10 mars 2022 à 06h41

Temps de Lecture 3 min.

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Le secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg (deuxième à droite), et le président polonais, M. Andrzej Duda, s'adressent aux médias à la base aérienne de Lask, en Pologne, le 1er mars 2022.

La perspective de la guerre, ces dernières semaines, puis le déclenchement du conflit en Ukraine, le 24 février, ont engendré une mobilisation conséquente des Etats membres de l’OTAN, avec l’envoi de renforts terrestres, aériens et maritimes sur le flanc est de l’Alliance.

Ces renforts se veulent, à ce stade, seulement « défensifs » et ne représentent qu’une partie limitée des capacités des trente Etats membres, mais ils viennent donner corps à un face-à-face militaire de plus en plus palpable entre la Russie et l’OTAN, même si l’Alliance ne cesse d’indiquer qu’elle ne souhaite pas entrer en guerre.

Les principaux pays de déploiement de ces moyens militaires sont, sans surprise, ceux qui sont les plus proches des frontières russes et de l’Ukraine : soit les pays Baltes, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Hongrie. Mais ces nouveaux moyens militaires se répartissent aussi en mer Baltique et en Méditerranée. Un ensemble qui forme un vaste arc de sécurité d’environ 1 200 kilomètres de long destiné à la fois à « réassurer » les pays exposés et à dissuader les éventuelles velléités de débordements russes au-delà de l’Ukraine. « Ce renforcement s’intègre dans les procédures de réassurance actées en 2016 suite à l’annexion de la Crimée, en 2014 », commente Amélie Zima, chercheuse spécialiste de l’OTAN rattachée notamment à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem).

Les chiffres de ces renforts sont généraux, l’OTAN ne souhaitant pas donner une visibilité trop grande à son dispositif. Mais selon nos évaluations, environ 22 000 hommes sont déployés au sol sous commandement militaire otanien, depuis février. Une grande majorité sont américains. Sur le plan maritime, une vingtaine de navires sont aussi en mer sous commandement de l’OTAN. Une flotte à laquelle il faut ajouter environ 180 navires des alliés, dont trois porte-avions. Ces 180 bâtiments restent sous le commandement de leur pays respectif mais peuvent contribuer à des missions de réassurance de l’OTAN. C’est le cas, par exemple, du porte-avions Charles-de-Gaulle, depuis le 5 mars, qui met notamment à disposition ses Rafale pour assurer des patrouilles aériennes.

« Barrière aérienne » russe

Sur le plan aérien, au cours des dernières semaines, l’Alliance a déployé plus de 130 avions sur son flanc est, en particulier dans les pays baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie). « Nous sommes passés d’une posture d’alerte basée au sol à une patrouille active dans l’espace aérien allié. Cela signifie que nous maintenons des patrouilles vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept dans le ciel le long de nos frontières orientales », détaille un fonctionnaire otanien. Depuis le 24 février, « les avions de l’OTAN se sont précipités à plusieurs reprises en réponse aux avions militaires russes qui n’avaient pas suivi les règles de l’aviation internationale. Mais à aucun moment, l’avion russe n’est entré dans l’espace aérien allié et toutes les interactions ont été sûres et professionnelles. Le nombre d’interceptions n’a pas augmenté depuis l’invasion », poursuit-il.

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