La rencontre entre le Premier ministre de l’Arménie, Nikol Pachinian, et le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, le 22 mai à Bruxelles, avec la médiation du président du Conseil européen, Charles Michel, a débouché sur la création d’une “commission sur la délimitation de la frontière” entre les deux pays, rapporte le journal russe Kommersant.

Le 23 mai, deux “commissions d’État” ont été créées par Erevan et Bakou, et, le 24 mai, les vice-Premiers ministres d’Arménie et d’Azerbaïdjan, Mgher Grigorian et Chahin Moustafaev, se sont rencontrés pour la première fois à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour “discuter des questions organisationnelles et procédurales” et convenir des prochaines rencontres, “à Moscou, puis à Bruxelles”, informe le site arménien Aysor.

Le processus n’est pas accueilli favorablement par tous en Arménie. “Notre pays est la victime d’intérêts géopolitiques”, constate ainsi l’ancien défenseur des droits humains arménien Arman Tatoyan, relayé par le journal arménien d’opposition Golos Armenii. Selon lui, “tous les acteurs extérieurs à la région satisfont leurs appétits géopolitiques et tirent des avantages économiques de notre patrie mise aux enchères, et les négociations ne visent qu’à déterminer qui obtiendra le plus”.

Et Golos Armenii de nommer les bénéficiaires : “Tout ce sur quoi les parties se sont mises d’accord à Bruxelles procède uniquement et exclusivement des intérêts de la Turquie, derrière laquelle se tient l’Occident et, à certains égards, la Russie”.

Force est de constater que dans ce jeu des grandes puissances, “pratiquement aucun des principes et des normes du droit international ne s’applique aux deux États arméniens [l’Arménie et le Haut-Karabakh] et au peuple arméni